Madame, Monsieur, chers Boiséens,

La cérémonie d’aujourd’hui revêt un caractère très particulier puisqu’elle se déroule à huis clos et que vous n’avez pas été invités à vous rassembler pour ce 75ème anniversaire de l’armistice du 8 mai 1945.

Malgré le confinement auquel nous sommes tous soumis, j’ai tenu à ce que cette commémoration puisse avoir lieu. Avec quelques représentants du conseil municipal et les représentants des anciens combattants, nous sommes venus, en votre nom à tous, fleurir le monument aux morts et observer une minute de silence.

Dans ce contexte de pandémie mondiale qui a déjà fait plus de 265 000 victimes, ce devoir de mémoire est primordial car il nous permet de rendre un hommage républicain à ceux qui ont combattu la barbarie nazie, et de nous souvenir que c’est au prix terrible de 60 millions de morts que nous avons l’immense privilège de vivre actuellement dans un pays démocratique.
Ce rassemblement pour se souvenir, doit aussi nous ouvrir les yeux sur notre monde, celui d’aujourd’hui et sur ses dérèglements et ses excès. N’oublions pas les conflits qui perdurent ici et là et qui font encore et toujours des victimes.

Aujourd’hui, notre préoccupation, à tous, est naturellement de nous protéger face à la pandémie qui nous menace. Cette situation doit aussi entretenir chez chacun d’entre nous, le souvenir du fragile équilibre de nos sociétés. Dans ce temps de souvenir, je veux penser tout particulièrement à tous les soignants que j’associe à l’hommage de ce matin.

Pascal Pras, Maire.